Un peu de théorie pour les curieux.
Après deux décennies de recherches expérimentales et cliniques, la communauté scientifique implantaire a fini par reconnaître la validité des protocoles de mises en charge précoce et immédiate comme une alternative viable et pertinente à la mise en charge différée standard (1) (5).
L’accumulation des facteurs de risque conduit à des taux de succès implantaires réduits : d’environs (de 0 à 15% selon les auteurs) mais les taux de succès prothétiques sont équivalents.
La mise en charge immédiate sur arcade complète affichant même des taux de succès un peu supérieurs à ceux de la mise en charge différée ;
Les secteurs maxillaires postérieurs qui sont des zones les plus à risque (9).
L’utilisation de 4 interforaminaux a été testée progressivement depuis les années 1979 (Ledermann) pour être utilisée de plus en plus souvent et reprise par Nobel sous le nom de All-On-Four.
Développée par P. MALO et son équipe elle a fait des émules dans le monde entier. Elle a été développée par la société Nobel sous le nom de All-On-Four,
Et par F. DELORME et D CAROTTE avec la société Tekka sous le nom de Quattro. (8)
En Allemagne par F et A KISTLER et G BAYER avec la société BREDENT ( 10)
La connaissance de principes de biomécanique permet de comprendre les GSR très bons taux de succès de la technique : la résultante des forces est située dans le secteur antérieur évitant ainsi les contraintes de cisaillement et permet d’éviter les mouvements d’écartement de la mandibule lors des mouvements d’ouverture.
Pas de cantilever lors de la phase d’ostéo-intégration et une dent après.
La prothèse d’usage comportera 12 dents.
Les quelques détracteurs et septiques peuvent consulter les nombreuses publications et statistiques qui font état de 96% de succès implantaires et d’avantage de succès prothétiques. (méta analyse Dr. VALLÉ).
Les implants en défaut peuvent êtres remplacés comme pour les autres techniques.
L’indication n’est pas la même, on s’adresse à des patients qui ne peuvent pas investir les 8 à 12 implants, la prothèse céramique et les greffes, qui restent encore le traitement de choix.
La conclusion de Brannemark dans son article de 1995 peut permettre d’envisager que, selon le principe d’économie, ce serait la technique finalement la plus recommandable : The present tendency of some clinicians to install as many implants as possible in full edentulism should be seriously questioned.
Nous pouvons ainsi éviter les chirurgies osseuses.
Il a été reproché à cette technique que perdre un implant c’est perdre la prothèse : all on 4 means None on 3. (Carl MISCH ). Ce qui reviendrait au pire à remettre le patient dans la même position que si on avait pas essayé cette technique, avec une prothèse complète mobile et éventuellement des attachements.
Il reste à préciser les limites et définir clairement les protocoles de façon consensuelle et internationale.
De cette façon les problèmes seront évalués, en cas d’expertise, de la mêmes façon que toutes les autres techniques et non pas par une mise en cause à priori du procédé.